La Cinquième Avenue de New-York a repris sa place de rue commerçante la plus chère au monde, avec des loyers moyens de 21 076 €/m²/an.
L'alignement du dollar Hongkongais sur le dollar américain a permis à Hong Kong de se maintenir au 2ème rang en 2022, avec Tsim Sha Tsui à 15 134 €/m²/an, se substituant à Causeway Bay, l’artère référence des précédents classements.
En troisième position, la Via Montenapoleone de Milan, à 14 547 €/m²/an, passe pour la première fois en tête du classement des rues commerçantes les plus chères d'Europe, devant New Bond Street à Londres et l’avenue des Champs-Élysées à Paris.
Méthodogie :
Notre étude "Main Streets Across the World", lancée pour la première fois en 1988, recense les principales rues commerçantes de 92 villes dans le monde et classe les plus chères selon la valeur locative « prime » d’après les données exclusives de Cushman & Wakefield. Ce rapport, annuel jusqu'en 2019, est le premier depuis la pandémie et propose un comparatif des performances entre « l’avant » et « l’après » Covid-19.
Rebond des loyers de l'immobilier de commerce
Les loyers dans les principales destinations commerciales du monde ont baissé de 13% en moyenne au plus fort de la pandémie de Covid-19, mais ont ensuite rebondi à seulement 6% en dessous des niveaux d'avant la pandémie. La croissance mondiale des loyers au cours de l'année dernière a été de 2% en moyenne, avec cependant de nombreuses variations selon les territoires.
L'APAC a été la région la plus touchée durant la pandémie, avec une baisse des loyers de 17% en moyenne, principalement en raison de la fermeture des frontières affectant les principales destinations touristiques internationales. Dans la région EMEA, la baisse des loyers a été de 11% en moyenne, alors qu'elle n'a été que de 7% sur la zone Amérique, grâce notamment à des politiques fiscales favorables et à des déplacements domestiques internes qui ont stimulé le pouvoir d'achat.
Depuis le recul de la pandémie, les loyers de marché des commerces dans le monde ont récupéré environ 50% de leurs pertes. Une grande partie de cette amélioration a eu lieu en 2021 et au début de 2022 avant que les vents contraires de l'économie mondiale ne commencent à avoir un impact négatif sur les marchés au cours des six derniers mois.
Zoom sur Paris : l'attractivité des Champs-Elysées reste forte
La France n’a pas échappé à la crise mondiale mais quelques artères ont affiché une reprise significative de leur activité et de leurs loyers depuis la fin de la pandémie. Cette année, l’avenue des Champs-Elysées est devancée par la via Montenapoleone dans le top 5, ce qui place Paris au 5ème rang des artères les plus chères du monde.
Une nouvelle position qui suscite quelques commentaires :
- Les ajustements à la baisse des valeurs locatives, de l’ordre de 20% sur les Champs-Elysées, ont eu pour effet vertueux de renforcer l’attractivité de cette artère avec l’arrivée de nouvelles enseignes comme Sandro et Lululemon cette année.
- Le marché du luxe est particulièrement actif et devrait terminer l’année 2022 sur un record cumulé de signatures et d’ouvertures. La France comptabilise d’ailleurs à l’échelle EMEA (hors avenue des Champs-Elysées) quatre artères parisiennes spécialisées dans le luxe, soit la moitié des 10 artères les plus chères d’Europe. Cette performance est le reflet du dynamisme des marques de luxe sur le marché français, stimulées par le redémarrage de leurs ventes en Asie du Sud-Est mais aussi par la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024.
- En effet, cet événement planétaire offre l’opportunité à de nombreuses enseignes de luxe, mais aussi de sport, haute technologie et industrie automobile de profiter de cette vitrine parisienne pour se positionner et élargir leur visibilité internationale.
Classement mondial 2022 des artères commerçantes les plus chères :
+Causeway Bay occupait le 1ère position à Hong Kong avant-COVIDSource : Cushman & Wakefield