Marché des bureaux en Ile-de-France au 2ème trimestre 2018 : ON NE CHANGE RIEN !
Paris, le 6 Juillet 2018 – En dépit d'un printemps social agité et d'un mois de mai au ralenti, le marché des bureaux en Ile-de-France a conservé la dynamique porteuse qui est la sienne depuis un an : un peu plus de 644 000 m² de surfaces ont été commercialisés au 2ème trimestre 2018 (+28% d'une année sur l'autre et +18% par rapport à la moyenne décennale); ils portent le volume de la demande placée au 1er semestre 2018 à 1,3 million de m², un chiffre en hausse de 15% en un an, et un point haut depuis 2008.
« L'accélération des signatures de gabarits supérieurs à 5 000 m² sur le marché tertiaire francilien est manifeste : 41 mouvements de ce type ont été recensés depuis le début de l'année pour un total de 576 500 m², soit 43% de la demande placée globale. Mouvements qui s'inscrivent dans la droite ligne de leurs prédécesseurs avec un atavisme marqué pour la capitale et les immeubles de première main » précise Magali Marton, Directrice des Etudes de Cushman & Wakefield France.
L'heure est encore et toujours à la surperformance du marché parisien avec 548 900 m² transactés et une croissance de 6% en un an. Les secteurs QCA et centre ouest - plus de 308 000 m² placés, +23% d'une année sur l'autre - animent cette dynamique ; Une progression qui tranche avec des replis de l'ordre de -9% dans les arrondissements du sud et -11% dans le nord-est. Ces résultats en demi-teintes sont à mettre en perspective avec un taux de vacance historiquement bas dans la capitale (2,4%). La réalisation de transactions d'envergure au 1er comme au 2ème trimestre permet au croissant ouest d'afficher un volume de commercialisation proche de 382 000 m², soit une hausse de 29% en un an. Les secteurs de la boucle sud (NESTLE à Issy-les-Moulineaux) et de péri-Défense (DANONE à Rueil-Malmaison) sont ainsi à nouveau à l'honneur. En première couronne, les résultats à mi-année sont mitigés, avec d'un côté une croissance des commercialisations dans le sud (plus de 100 000 m² placés) et de l'autre un ralentissement marqué dans le nord où moins de 30 000 m² de bureaux auront été placés. Enfin, La Défense - 73 300 m² - se maintient d'une année sur l'autre dans un trend de marché alimenté principalement par les moyennes surfaces.
L'enchaînement d'une forte activité transactionnelle trimestre après trimestre vient durablement entamer l'offre immédiate de bureaux, qui aura ainsi perdu en un an 10% de son volume pour tomber à moins de 3,1 millions de m². La totalité des secteurs sont impactés par cette contraction des disponibilités immédiates avec une acuité particulière à La Défense (-37%) et à Paris (-18%). Les taux de vacance - 5,6% en moyenne en Ile-de-France - sont donc résolument orientés à la baisse et s'inscrivent dans une fourchette qui s'étend aujourd'hui de 2,4% à Paris à 11% pour le croissant ouest dans son ensemble. A Paris, le taux de vacance touche un plus bas historique dans un marché deux fois plus dynamique que par le passé. Cette situation devrait perdurer au cours des 12-18 prochains mois, compte tenu de la faiblesse de l'offre à un an, à peine 1,4 million de m² libérables ou livrables. Ce volume ne semble pas suffisant pour répondre à la demande des entreprises qui devront donc se positionner avec davantage d'anticipation sur des offres encore plus lointaines.
Sans grande surprise la croissance des volumes de transactions conjuguée à la baisse de l'offre immédiate crée un contexte favorable à l'augmentation des valeurs locatives faciales : le loyer moyen de transaction pour les bureaux de première main a ainsi progressé de 6% en un an en Ile-de-France; il se positionne désormais à 680 €/m²/an dans le QCA, 540 €/m²/an à Paris, à 370 et 300 €/m²/an respectivement dans le croissant ouest et en première couronne. La tendance est également à la hausse pour les bureaux de seconde main avec des progressions de 3 à 7% selon les secteurs considérés.
« A mi- année, le marché des bureaux en Ile-de-France tient ses promesses ; le millésime 2018 devrait donc atteindre 2,8 millions de m² portés par l’activité sur les grands gabarits d’immeubles et un marché parisien QCA hors normes. », précise Ludovic Delaisse, Directeur Agence chez Cushman & Wakefield : «Les taux de vacance sont orientés à la baisse mettant ainsi sous tension un certain nombre de secteurs, les fondamentaux économiques sont meilleurs et les entreprises de plus en plus portées vers des immeubles très qualitatifs et centraux….de quoi faire grimper les valeurs locatives à Paris intro muros d’ici la fin de l’année ».
A propos de Cushman & Wakefield
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