BRUXELLES – Cushman & Wakefield (NYSE : CWK) a annoncé ce jour les premiers résultats d’une enquête visant à comprendre comment les Belges envisagent de faire leurs achats après la crise sanitaire et ainsi pouvoir conseiller ses clients (tant les commerçants que les propriétaires) dans leur stratégie future.
A l’heure où les premières réouvertures des commerces en Asie Pacifique, en Allemagne et aux Pays-Bas nous révèlent qu’un « retour à la normale » ne s’effectuera qu’à moyen voire long terme, Cushman & Wakefield Belgique a mené une enquête sur le paysage commercial belge de demain.
Dès lors que les commerces vont devoir rouvrir leurs portes à partir du 11 mai, nous avons récolté près de 2.200 réponses à travers un échantillon représentatif de la population (répartition homme – femme, classe d’âge, répartition géographique…) afin de comprendre les attentes des consommateurs. Un vaste éventail de questions sur les habitudes de consommation de la population avant et après la crise sanitaire, sur les mesures de sécurité sanitaire à mettre en place pour assurer un retour serein dans les commerces, sur l’importance des cafés/restaurants et des loisirs dans l’offre commerciale future et sur le commerce en ligne ont notamment été posées.
Cette enquête présente 6 facteurs au centre du paysage commercial belge de demain, parmi d’autres enseignements :
1. Un avenir pour le commerce physique mais dans un format différent. Globalement et malgré des différences entre secteurs, 60% des répondants se disent impatients de retourner dans les commerces physiques sans appréhension pour effectuer leurs achats. S’ils ne sont que 25% à envisager une augmentation de leurs achats en ligne dans le futur, la croissance du shopping online s’est vérifiée ces dernières semaines suite au confinement. Le commerce physique a donc bel et bien un avenir, mais il va devoir se réinventer pour capter le client et lui offrir une expérience unique.
2. Un besoin de sécurité sanitaire omniprésent. A côté de l’accessibilité et de la variété de l’offre commerciale, ce sont les mesures de sécurité sanitaire qui retiennent l’attention des répondants. Parmi un large éventail de mesures, ils sont plus de 85% à juger le nettoyage continu et visible des espaces communs et/ou des surfaces commerciales comme un élément important ou très important. La mise à disposition de gel hydroalcoolique est considérée comme importante ou très importante pour 4 répondants sur 5. La limitation du nombre de personnes dans les magasins / dans les centres commerciaux se classe troisième. Des mesures telles que la limitation du temps pour faire ses achats et la mise en place de sens unique de circulation ne sont pas jugées comme primordiales.
FIGURE 1: Quelles sont, selon vous, les mesures de sécurité les plus importantes à mettre en place dans les commerces ?
3. Une hausse de la fréquentation des commerces de proximité et des commerces locaux. Phénomène déjà observé depuis quelques mois dans une démarche éco-responsable, la grande majorité des répondants envisage désormais cette augmentation de la fréquentation des commerces locaux et des commerces de proximité également dans une volonté de soutien et de relance de l’économie locale. Les autres segments (tels que les rues commerçantes et les commerces de périphérie) devraient connaître une stabilité de leur fréquentation. Les centres commerciaux vont devoir se montrer inventifs et encore renforcer leur animation pour attirer les clients.
FIGURE 2: Quelles étaient/seront vos habitudes en matière de shopping avant/après la crise sanitaire ?
4. Les activités de loisirs et le secteur « Food & Beverage » considérés comme fondamental. Ils sont plus de la moitié à vouloir retourner au restaurant / café dès leur ouverture, à condition que les règles de distanciation sociales soient d’application. Ils sont même plus de 60% chez les 18 – 35 ans. La tendance est la même pour les activités de loisirs (cinémas, théâtre, fitness…) où près de 40% des répondants envisagent un retour immédiat à ces activités. Autre point primordial à prendre en compte, le fait que plus de la moitié des interrogés veulent à l’avenir combiner leurs achats avec des activités de loisirs et/ou du « food & beverage ».
FIGURE 3: Quand les restaurants/cafés, activités de loisirs ouvriront à nouveau, quand y retournerez-y vous ?
5. Plus de dépenses pour faire des choses, moins de dépenses pour posséder des choses. L’enquête révèle également que parmi l’ensemble des segments, les achats de loisirs (bricolage, jardinerie, culture et sports notamment) sont ceux pour lesquels les répondants envisagent le plus une augmentation de leurs dépenses dans les mois à venir. A l’inverse, ils envisagent des dépenses inchangées ou légèrement à la baisse dans des segments comme l’électro, les télécoms ou les articles « fashion » (textiles, chaussures).
6. Un besoin accru de comprendre parfaitement sa clientèle. C’est un autre enseignement de l’enquête menée, il apparaît de plus en plus évident pour les « retailers » et propriétaires qu’une parfaite connaissance de la clientèle est déterminante dans les performances d’un magasin ou d’un centre commercial. Des différences significatives apparaissent dans les résultats de l’enquête, selon le sexe, la classe d’âge, l’origine géographique des répondants. Ce sont autant d’éléments à prendre en compte pour l’ouverture ou la réouverture des commerces afin de capter la clientèle et lui offrir une expérience personnalisée.
D’après Boris van Haare Heijmeijer, Head of EMEA Retail, : « En cette période très difficile pour nos commerçants, il est bon de constater que le commerce en ligne ne prend pas le dessus, et que même si des Belges confirment vouloir commander davantage en ligne post Covid-19, il y en a également qui disent vouloir retourner à leur mode de shopping d’avant et ainsi favoriser le commerce physique. En attendant la réouverture des magasins, les commerçants et propriétaires de surfaces commerciales mettent tout en œuvre pour garantir un environnement sécure et le plus convivial possible. »
Et Jean Baheux, Head of Retail Belgique, de rajouter : « Selon les résultats de notre étude, l’impact de cette crise sanitaire sur le marché du commerce physique sera relatif. Le retour à la normale prendra inévitablement du temps mais on constate que le citoyen belge reste fortement attaché à ses habitudes de consommation et à sa volonté, son envie, de se rendre physiquement dans les magasins pour faire ses courses. Il est également très impatient de pouvoir sortir de chez lui pour consommer à nouveau, et dès que possible dans le secteur de l’Horeca.
Il appartiendra néanmoins à tous les acteurs du marché, commerçants, propriétaires et consultants de s’adapter et de tirer les leçons de cette crise pour pouvoir relancer la machine dans les plus brefs délais car il y aura sans nul doute un avant et un après corona. »
Dans ce contexte et avec ces éléments à l’esprit, Koen Nevens, CEO de Cushman & Wakefield Belgique, confirme : « Si nous regardons ce qui se passe dans les pays où les commerces ont déjà réouverts leurs portes, tant en Asie que chez nos voisins des Pays-Bas ou en Allemagne, nous observons les mêmes tendances que dans notre enquête. Le paysage commercial belge va se transformer profondément dans les mois et années à venir suite à cette crise sanitaire et aux changements des modes de consommation. La majorité de ces tendances, déjà présentes avant la crise sanitaire, semble non seulement se confirmer mais s’accélère. Il est plus que jamais crucial de comprendre les consommateurs. Le retour à la normale ne s’effectuera pas à court ni à moyen terme. Le monde a changé, et les consommateurs ont adapté leurs modes de consommation. Au moment de la réouverture, la situation risque d’être compliquée, et certains commerçants vont souffrir plus que d’autres. Tout le monde devra s’adapter rapidement car au final, ce seront les consommateurs qui auront le dernier mot. C’est pourquoi nous avons développé une panoplie d’outils External Link visant à offrir les meilleurs conseils à nos clients, tant retailers que propriétaires, pour les aider dans leur compréhension du marché, mais aussi pour les aider dans l’analyse des performances de leurs commerces et les guider dans l’optimisation de leur portefeuille ».