- L’analyse de Cushman & Wakefield révèle que 83 nouvelles boutiques de luxe ont ouvert en 2024 dans les 20 rues les plus prestigieuses d’Europe, contre 107 en 2023.
- La disponibilité des espaces commerciaux reste un défi : 17 rues affichent un taux de vacance inférieur à 5%, et six d’entre elles sont entièrement occupées.
- Les loyers des rues commerçantes de luxe sont en hausse de 3% par rapport à 2018, avec une croissance de 3,6% en 2024.
- La demande des enseignes de luxe pour des emplacements clés continue, encourageant ainsi la créativité et les investissements stratégiques.
Bruxelles, le 3 mars 2025 - Le marché immobilier du commerce au détail de luxe en Europe continue de montrer sa résilience avec de nouvelles ouvertures de magasins en 2024 malgré une autre année de transition, selon le rapport « European Luxury Retail 2025 » de Cushman & Wakefield.
En 2024, 83 nouvelles boutiques de luxe ont ouvert dans les 20 principales rues de luxe en Europe, réparties sur 16 villes dans 12 pays, contre 107 en 2023. Le segment de la mode et des accessoires représente près de la moitié des ouvertures avec un total de 41, suivi de celui de la joaillerie et horlogerie qui passe de 21 en 2023 à 26 boutiques en 2024, confirmant ainsi l’engouement pour le « hard luxury ».
Les groupes LVMH, Richemont et Kering représentent plus d’un tiers des nouvelles ouvertures. Bien que cette part soit similaire à 2023, la répartition entre ces trois géants a évolué, LVMH étant en tête avec 15 ouvertures de magasins en 2024.
La légère diminution du nombre d’ouvertures reflète non seulement un environnement de croissance des ventes plus modeste dans le commerce de détail de luxe, mais également une offre limitée des espaces de premier choix. 17 des 20 rues les plus prestigieuses ayant un taux de vacance inférieur à 5%, dont six n’ont aucune vacance.
Cette pénurie d’espaces vacants et la forte demande des enseignes pour des emplacements stratégiques ont contribué à la croissance des loyers dans les rues prestigieuses à 3,6% en 2024 (3% en 2023) et les niveaux de loyers dans les rues de luxe sont également maintenant en moyenne 3% plus élevés qu’en 2018. Un tiers des rues de luxe en Europe ont atteint des loyers records en 2024, notamment la Via Montenapoleone de Milan, qui est désormais la destination commerciale la plus chère au monde. Cushman & Wakefield anticipe une hausse annuelle des loyers de 1 à 3% d’ici 2028.
Le luxe en Belgique : le commerce de détail haut de gamme performe fortement
Le marché du luxe à Bruxelles continue de se renforcer, avec cinq nouvelles ouvertures sur le Boulevard de Waterloo en 2024, contre trois en 2023. La principale destination de shopping de luxe de la ville reste très prisée, comme en témoigne un taux de vacance en baisse à 3%, contre 4% l’an dernier.
Les enseignes investissent de plus en plus dans des flagships plus spacieux, offrant des espaces exclusifs et axés sur l’expérience, et cette tendance est également évidente en Belgique. Des salons privés pour les clients aux services sur mesure en magasin, les marques élèvent leur présence dans les principaux emplacements de luxe, une vision illustrée par le nouveau magasin de Cartier. Cette demande soutenue se reflète dans les loyers des commerces de détail de premier ordre, qui, en un an, ont augmenté de 1%.
Bruxelles continue d’attirer les grandes marques internationales, comme en témoigne l’arrivée de la maison de mode de luxe australienne Zimmermann, qui ouvrira sa première boutique belge sur le Boulevard de Waterloo à l’été 2025, une transaction accompagnée par Cushman & Wakefield.
Avec 1,4 milliard d’euros de vente au détail de luxe, la Belgique reste un marché stratégique pour les marques internationales. La rareté continue des espaces de vente au détail de premier ordre devrait soutenir la croissance des loyers et maintenir l'intérêt des détaillants pour les emplacements de luxe clés.