Cushman & Wakefield annonce les résultats de son enquête auprès des investisseurs retail en Belgique
Menée du 19 septembre au 17 octobre 2022 et à destination des investisseurs actifs dans le segment du retail, cette enquête a été complétée par 91 personnes, principalement des investisseurs privés (82%).
Dans un contexte géopolitique et économique incertain et dominé par les prix élevés de l’énergie, une inflation à des niveaux historiquement hauts, la guerre en Ukraine et une remontée rapide des taux d’intérêt, plus de 67% des investisseurs interrogés affirment adopter une position plutôt opportuniste quant à leur stratégie d’investissement. Seulement 11% des investisseurs interrogés ont stoppé leurs investissements à l’heure actuelle.
Parmi les raisons évoquées quant à cette approche plutôt attentiste sur le marché, la principale est liée aux conditions de financement des banques qui sont jugées plus difficiles pour plus de 72% des investisseurs. Mais d’une manière générale, plus de 52% des répondants trouvent que le sentiment général sur le marché de l’investissement s’est dégradé par rapport au début d’année. La combinaison de ces deux facteurs est mise en avant comme frein à l’investissement à l’heure actuelle.
Il apparait toutefois que malgré le contexte difficile, un investissement dans le segment du retail reste considéré pour la très grande majorité des répondants. Ils sont en effet plus de 92% à vouloir continuer à investir dans le retail, ce qui en fait la classe d’actifs la plus recherchée de notre échantillon. Victoria Tanret, Associate et Responsable du département Capital Markets Retail confirme : « La volonté des investisseurs d’acquérir de l’immobilier retail est liée à la bonne tenue du marché de l’occupation qui enregistre des performances historiques à l’heure actuelle avec de nombreux retailers à l’expansion ». Un investissement dans le secteur résidentiel arrive en deuxième position (45% de réponses). L’acquisition d’un bien mixte (retail au rez-de-chaussée, bureaux et/ou résidentiel aux étages) complète le podium des produits les plus recherchés (36%). A l’opposé, les segments de l’immobilier de santé et du bureau ferment la marche.
Quels sont les segments de marché dans lesquels vous souhaitez investir dans le futur ?
(Plusieurs choix possibles)
Il est également intéressant de constater que les investisseurs interrogés privilégient une acquisition en centre-ville, voire sur une localisation AAA plutôt que du commerce de périphérie. Ils sont en effet plus de 57% à vouloir investir sur une des « Main Six » du pays contre 34% pour des unités commerciales isolées en périphérie. La ville / zone d’activité d’Anvers attire plus de 70% des investisseurs, suivie par Bruxelles (62%) et Gand (48%).
Mais au-delà de cette préférence pour les localisations centrales, un nouvel élément entre en ligne de compte pour les investisseurs, la typologie du commerçant. Là où la localisation dominait outrageusement dans le passé, ils sont désormais plus de 79% à faire attention au secteur d’activité du commerçant établi dans l’unité commerciale. Sans grande surprise, ce sont les secteurs qui enregistrent les meilleures performances depuis la crise COVID qui sont plébiscités par les investisseurs. Le top 3 est ainsi dominé par les supermarchés (59% des investisseurs), le secteur de la beauté & santé (59%) et les opérateurs Food & Beverage (44%).
Quels sont les secteurs d’activité des commerçants que vous privilégiez dans votre stratégie d’investissement retail ?
(Plusieurs choix possibles)
Enfin, interrogés sur leur sentiment par rapport au futur du marché de l’investissement retail, plus de 40% d’entre eux se disent plus pessimistes qu’en 2021. Les répondants s’attendent en effet, pour la majorité d’entre eux, à une contraction des prix de vente d’ici fin 2023. Cette diminution des prix serait principalement due à une remontée des taux de rendement, sous l’impulsion de la montée actuelle des taux d’intérêt. Plus de 50% des investisseurs interrogés s’attendent en effet à ce que les rendements soient corrigés de plus de 15 points de base dans les prochains mois pour s’adapter au contexte actuel. Victoria Tanret conclut : « S’il est vrai que le marché de l’investissement retail va devoir s’adapter au contexte économique actuel, notre enquête nous a révélé que la grande majorité des investisseurs restent attirés par ce type de biens. Ceci est d’autant plus vrai que le marché de l’investissement en Belgique a toujours montré une grande résilience aux chocs économiques ou politiques. Si des corrections de valeurs sont inévitablement attendues au vu de la situation actuelle, nous sommes convaincus que le marché offre et offrira encore de belles opportunités dans les mois et années à venir ».