Evolution de la demande en bureaux, comment Paris, Londres et New-York s’adaptent-ils aux nouveaux défis imposés dans le secteur ?
Dans un contexte de transformation globale, les marchés des bureaux de Paris, Londres et New York doivent s'adapter à de nouveaux défis. Cushman & Wakefield dévoile dans son étude « Paris, Londres, New York. Changement d’ère : les bureaux face à une nouvelle réalité » les tendances qui façonnent ces métropoles.
Vers un nouveau modèle de travail : flexibilité et retour au bureau
Le télétravail, désormais bien implanté, n’a pas effacé l'importance du bureau. En France, 86 % des salariés souhaitent travailler au moins trois jours par semaine au bureau, contre 83 % au Royaume-Uni et 57 % aux États-Unis. Cette tendance est renforcée par les politiques d'entreprise : 85 % des entreprises exigent aujourd'hui une présence minimale de trois jours sur site.
« Les entreprises cherchent un équilibre entre flexibilité et collaboration. Le bureau reste essentiel pour la productivité et la culture d’entreprise, mais il évolue pour répondre aux attentes des salariés », souligne Paul Andriot, PhD., Senior Research Analyst chez Cushman & Wakefield France.
Les disparités géographiques face à la vacance locative
Si les quartiers d’affaires parisiens restent attractifs avec des taux de vacance historiquement bas (seulement 2,5 % dans le QCA de Paris), certains marchés périphériques sont plus exposés. La Défense affiche un taux de vacance de 15 %, tandis que Canary Wharf à Londres et le centre-ville de New York atteignent respectivement 16 % et 24 %. Ces disparités montrent que la demande évolue différemment selon les zones, mais les centres stratégiques conservent une forte dynamique.
« Paris tire parti d’un modèle adapté aux nouvelles attentes des utilisateurs, ce qui lui permet de mieux résister face aux autres grandes métropoles », conclut Olivier Taupin , Head of Office Agency, Cushman and Wakefield, France.
Les volumes d’investissement persistent dans leur tendance baissière, au troisième trimestre Paris affichait un volume de 1,6 milliards d’euros, derrière Londres (4,9 milliards d’euros) et New York (5 milliards d’euros). Les taux prime bureaux se maintiennent à 4 % à Paris, 4 % à Londres et 5,61 % à New York.
Paris, une capitale qui s’adapte par son développement territorial
Au cœur des dynamiques du marché francilien, le projet de la métropole du Grand Paris joue un rôle central en redéfinissant le cadre bâti et économique de la capitale. L’amélioration des espaces urbains permettra de soutenir les zones périphériques notamment par la réalisation de nouvelles infrastructures de transports et des travaux de revitalisation urbaine. C’est avec la mise en œuvre d’un panel de mesures et plus particulièrement par la manière de repenser l’offre de bureaux aux besoins de flexibilité de la demande, l’aménagement des espaces urbains, l’attractivité territoriale et l’assouplissement des règles en matière de reconversion des immeubles que les enjeux actuels supportés par les marchés de bureaux pourront être efficacement traités.
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