dernière mise à jour : octobre 2023
Ce qu'il faut retenir sur les marchés et sous-marchés de Bureaux en Île-de-France :
Le dynamisme du printemps (+0,5% au T2) a laissé place à un ralentissement de l’activité au 3ème trimestre affichant une timide croissance de l’ordre de +0,1% à +0,2%, fortement liée au recul de la demande dans l’industrie et la construction. L’effet de rebond post-covid s’éloigne avec la poursuite du resserrement monétaire de la BCE et ses effets sur les conditions de financement. Ecartant à nouveau le risque de récession, l’INSEE et la Banque de France ont néanmoins relevé leurs prévisions de croissance à 0,9% pour 2023, tutoyant l’objectif gouvernemental de 1% défini en début d’année, une cible conditionnée à l’évolution des prix de l’énergie. En contrepartie, les prévisions ont été dégradées pour 2024 à +0,9% par la Banque de France et +1,4% selon Bercy, toujours optimiste, qui compte sur sa politique de réduction budgétaire (-16 milliards d’euros) pour remplir ses objectifs pour 2027 de réduction du déficit à 2,7%, et de la dette publique en-dessous de 110% du PIB.
Après avoir atteint son plus bas niveau depuis le début de la crise en juillet dernier (+4,3%), l’inflation est repartie à la hausse en août et septembre (+4,9%) sous l’effet d’un sursaut des prix de l’alimentation (+11,2% en août et +9,6% en septembre) et de l’énergie (électricité et carburant) avec +6,8% en août et +11,5% en septembre. L’inflation devrait refluer d’ici la fin de l’année mais à un rythme mesuré pour se fixer aux alentours de 5% en moyenne sur 2023.
Plus d'indicateurs marché de Bureaux IDF
- Avec près de 485 000 m² placés de bureaux, le 3ème trimestre 2023 fait aussi bien que l’année précédente (/T3 2022). Cependant, le faible démarrage de l’activité au 1er semestre a contracté le volume cumulé janvier-septembre à 1,351 million de m² traités, en recul de -12% en un an. Les transactions sous option à venir confirment un atterrissage entre 1,9 et 2 millions de m² en résultat annuel.
- Les livraisons importantes de bureaux ont parachevé la montée de l’offre immédiate en Ile-de-France, à un volume record supérieur à 4 millions de m². Le taux de vacance n’a jamais été aussi élevé (7,4%), dépassant les niveaux record de 2009 et 2014.
- Dans l’ensemble, la hausse des loyers de première main et de seconde main a continué au 3ème trimestre face au déséquilibre offre/demande à Paris : +6% en un an sur les immeubles restructurés à Paris QCA, et entre 3% et 6% sur toutes les typologies intramuros. Le Prime parisien se confirme à 1 000 m², à un niveau historiquement élevé.