Dernière mise à jour : Avril 2025
Le premier trimestre 2025 confirme la résilience du marché logistique français, malgré un contexte macroéconomique tendu. Entre stabilisation de l’inflation, croissance économique atone et incertitudes géopolitiques, les utilisateurs comme les investisseurs s’adaptent. Focus sur les tendances phares de ce secteur stratégique.
Le marché utilisateur
Au T1 2025, la demande placée atteint 797 900 m², en léger recul de 2 % par rapport à la même période l’an dernier, et en baisse de 5 % sur la moyenne décennale. La stabilité du nombre de transactions (42) masque des dynamiques régionales contrastées.
L’Île-de-France enregistre une croissance spectaculaire de +437 %, alors que les régions accusent un repli de 24 %. Néanmoins, elles représentent encore 54 % des volumes placés. Les surfaces de première main conservent leur attractivité (75 % des surfaces commercialisées), et les grandes surfaces XXL (>60 000 m²) progressent.
Les chargeurs (57 % des volumes) dominent l’activité, tandis que les logisticiens se montrent plus prudents. Malgré un environnement économique incertain, les fondamentaux restent solides : loyer prime stable à 75 €/m² en IDF, et offres différenciées selon les territoires (de 53 €/m² au Havre à 67 €/m² à Lyon).
Le marché de l’investissement
Le secteur logistique continue d’attirer les capitaux avec 577 M€ investis au T1 2025, en hausse de 6,5 % par rapport à 2024. Il s’agit de la troisième année consécutive de croissance des investissements. Cette dynamique est soutenue par une diversité accrue des acteurs : fonds anglo-saxons opportunistes, compagnies d’assurance européennes, investisseurs core et value-add.
76 % des volumes engagés se concentrent dans la dorsale, zone stratégique entre Lille, Paris, Lyon et Marseille. La reprise observée depuis 2023 se poursuit avec la remise sur le marché de portefeuilles précédemment gelés.
Dans un marché compétitif et sélectif, les vendeurs doivent répondre à des exigences croissantes en matière de qualité d’actifs et de fondamentaux économiques. L’offre, composée d’actifs unitaires, portefeuilles, neufs ou pré-loués, attire toujours plus de liquidités.