Sur le front des volumes de colis livrés, on peut dire qu’il y a eu un avant et un après-Covid, et la logistique urbaine, sujet déjà central avant la crise sanitaire, fait désormais figure d’enjeu vital. Dernier kilomètre, logistique des retours, ship-from-store, consignes automatisées, drives, points relais, click-and-collect, « dark store », « dark kitchen », tout une sémantique exprime le développement d’un commerce à 360 degrés. Ce commerce omniscient, omniprésent, omnicanal, fait la promesse au consommateur final qu’il peut tout commander, à toute heure, et être livré partout (ou presque). Résultat, le flux de marchandises dans la ville explose et nécessite de s’adosser à une logistique adaptée.
La panoplie des solutions destinées à garantir une livraison rapide -et rentable- forme un écosystème où nécessité fait loi. Cet impératif d'efficacité se traduit par une hybridation des formats immobiliers (bâtiments à étages, immeubles mixtes etc.). D’une certaine façon, qu’importe le bâti, pourvu qu’il y ait…. Livraison. Dans cette perspective, les espaces « perdus » et les impensés urbains sont repensés, récupérés et réinvestis de fonctions logistiques. Certains centres de tri de La Poste s’adaptent à des livraisons de points de vente, la SNCF et la RATP mettent à disposition des espaces de stockage dans des bâtiments sous-utilisés, des commerces proposent des surfaces de stockage, etc.
Dans ce maquis de la livraison du dernier kilomètre, voire du dernier mètre, attardons nous sur une forme de bâti dotée d'un potentiel indéniable de logistique urbaine : les parkings.