Les professionnels de Cushman & Wakefield France réagissent à la publication des chiffres du marché Logistique du 1er trimestre 2025.
Neuilly-sur-Seine, le 24 avril 2025 – Cushman & Wakefield, leader mondial de l’immobilier d’entreprise, tire ses premières analyses de la publication des chiffres du marché de la logistique pour le T1 2025.
Dans un environnement économique jalonné d’incertitudes, le marché de la logistique utilisateurs débute l’année sur une performance proche de celle du T1 2024 avec près de 800 000 m² placés (-2% /T1 2024).
L’équilibre géographique des volumes placés se déplace. L’Île-de-France qui avait particulièrement souffert en 2024 affiche une forte progression avec 210 000 m² placés. De leur côté les régions enregistrent un recul à date de -24%. Dans ce contexte, les Hauts-de-France et le Centre Val de Loire confirment néanmoins leur attractivité, et représentent respectivement 24% et 19% du placement trimestriel.
Parallèlement au ralentissement du marché transactionnel amorcé début 2024, on continue d’observer une remontée de l’offre immédiate qui conduit à des situations contrastées, avec des régions proches de la suroffre, quand d’autres demeurent en deçà du seuil de tension, avec un taux de vacance encore bien inférieur à 5%. On note également un vieillissement du stock qui est constitué aux deux tiers de disponibilités de seconde main alors que l’appétence des utilisateurs ne se dément pas pour les surfaces de 1ère main, soit 75% des surfaces commercialisées au T1 2025.
« Dans ce contexte » constate Alexis Bouteiller Head of Logistics France, « les valeurs locatives qui avaient entamé une phase de progression post COVID, marquent une pause tandis que les mesures d’accompagnement tendent à progresser».
Côté investissement, le secteur logistique poursuit sa progression avec 577 M€ investis au T1 2025, après 542 M€ en 2024 et 344 M€ en 2023. Cette croissance confirme l’attractivité de la classe d’actifs, malgré un marché locatif revenu à des niveaux pré-COVID.
Très concentré sur la dorsale (76 % des volumes), le marché constate une montée en puissance des investisseurs domestiques, qui représentent 44 % des engagements.
« La mise sur le marché de portefeuilles restés en suspens et la réactivation des stratégies value-add ont réveillé un marché jusqu’alors attentiste, au profit de profils diversifiés : institutionnels européens, acteurs core+ et nouveaux entrants à la recherche d’exposition sectorielle », souligne Romain Nicolle Head of Industrial Capital Markets France.
Les fonds allemands et français se repositionnent sur des produits prime, pendant que les anglo-saxons ciblent des actifs à revaloriser. L’abondance de liquidités aiguise la compétition, notamment sur les meilleurs actifs, dans un marché devenu plus sélectif. « Les investisseurs se montrent plus exigeants, ce qui impose aux vendeurs une rigueur accrue dans le calibrage et la valorisation de leurs actifs », conclut-il.