A l’occasion du salon du MIPIM 2025 à Cannes, Cushman & Wakefield, leader mondial de l’immobilier d’entreprise, présente son étude sur l’attractivité et les opportunités offertes en matière d’investissement immobilier en France.
La France est un marché européen attractif et actif
172 milliards d’euros ont été investis dans l’immobilier d’entreprise et résidentiel en Europe au cours de l’année 2024, soit 35 milliards de plus que l’année précédente. Bien que le marché immobilier européen montre des signes de reprise ces derniers mois, les volumes globaux restent encore inférieurs à ceux observés au cours de la décennie passée.
Pour concrétiser cette activité, 3 pays se montrent particulièrement actifs, le Royaume-Uni, qui représente 29% des volumes (en forte progression par rapport à ses 16% en 2016), l’Allemagne avec 18%, en baisse depuis 2021 (31%), et la France, stable avec une part oscillant entre 10% et 15%.
Dans un contexte monétaire toujours favorable, marqué par un taux directeur de la BCE à 2,65%, la France, 7ème PIB mondial et 3ème européen (2 917 milliards d’euros en 2024), reste une destination attractive grâce à ses solides fondamentaux macroéconomiques, son climat des affaires propice et son engagement fort en matière de développement durable (classée 5ème mondial pour l’atteinte de ses objectifs de développement durable).
Le marché immobilier de l’investissement montre lui aussi des fondamentaux solides avec un volume total investi de 12,3 milliards d’euros en immobilier banalisé en 2024, dont 3,3 milliards dans les bureaux à Paris et en région parisienne, ce qui fait de ce dernier, le deuxième marché européen.
« La France s’illustre par ses fondamentaux économiques solides connus des investisseurs domestiques, européens et internationaux. Les marchés par classe d’actif sont matures et offrent une profondeur rassurante. L’enjeu porte maintenant sur la capacité des investisseurs à attirer de nouvelles sources de capitaux grâce aux dernières compressions de taux. » commente Aymeric Sevestre, Head of Capital Markets chez Cushman & Wakefield France.
Une réserve d’opportunités à venir naissant de son stock d’immeubles de bureaux
Le marché des bureaux en Île-de-France a considérablement évolué ces dernières années, se concentrant aujourd'hui presque exclusivement dans le cœur de la métropole. Cette évolution résulte de la réaction des investisseurs, tant domestiques qu'internationaux, face aux périodes de turbulence. La situation actuelle, marquée par une suroffre de bureaux, présente des similitudes avec celle de 2009, lors de la sortie de la crise des subprimes, bien qu'elle soit inédite à plusieurs égards.
La vacance des bureaux se situe principalement en périphérie, où l'excès d'offre est particulièrement prononcé. Toutefois, cette situation ouvre la voie à de nombreuses opportunités d'investissement, notamment par la reconversion de ces immeubles obsolètes en d'autres usages. Ces actifs, souvent sous-utilisés ou vieillissants, peuvent être transformés pour répondre aux nouvelles attentes du marché, créant ainsi un nouvel élan d'investissements. Ce qui permettra de mettre en œuvre des stratégies de diversification des portefeuilles en tirant parti de ces transformations.
« La France pourra tirer profit de ses avancées en matière de développement durable afin d’être pionnière en matière de reconversion de son stock d’immeubles de bureaux lui permettant de piloter les stratégies de diversification des portefeuilles immobiliers des fonds qui sont aujourd’hui encore très exposés sur le bureau » nous indique Paul Andriot, PhD., Senior Research Analyst chez Cushman & Wakefield France.